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Mexicain de coeur et d'âme, je suis attiré par la chaleureuse richesse des rouges et des verts. Ma peinture est principalement guidée pas mon imagination. Elle est également influencée par de nombreux séjours effectués en Espagne et en France. Avant de commencer une oeuvre, j'étudie la texture et les plis de la toile blanche posée à contre-jour sur mon chevalet. A travers le jeu de la lumière et le vagabondage de mon imagination, des formes apparaissent spontanément sur le grain de la toile. D'un rapide trait noir, je fixe une courbe attirante ou l'esquisse d'une silhouette qui vient à la rencontre de mon esprit. L'audacieux trait noir établit alors un lien entre mon imagination et la toile qui ne peut être effacé. Pour moi, peindre est un acte de foi qui m'aide à dépasser la peur du vide par un dialogue ouvert et direct avec l'inconscient. Au fur et à mesure du processus créatif, le motif initial se transforme en fleur et, bien souvent, une femme apparait.

Les femmes sont à la source de mon inspiration. Ma mère, tout d'abord, puis la rencontre décisive avec ma muse Française, éveillèrent ma passion pour la création picturale. Ma mère est Mexicaine. Elle m'éleva à Yuma dans l'Arizona. Lorsque j'étais enfant, ma mère se coiffait comme une Jackie Onassis Sud-Américaine. Sa chevelure était de la même couleur que la terre ocre des plaines d'Espagne et du Mexique. Elle portait souvent d'élégantes robes, de longs gants montant sur ses avant-bras, de lourdes boucles d'oreilles, ainsi qu'un collier formé de coquilles Saint-Jacques. Du point de vue de l'enfant que j'étais, elle incarnait la Déesse des Fleurs car elle aimait agrémenter notre maison de nombreux bouquets plein de fantaisie. Elle invitait les voisins à prendre part aux soirées dansantes qu'elle organisait. Les airs de boléros mettaient le voisinnage dans un état particulier de joie et de générosité. Certains matins, ma mère coupait de belles roses dans son jardin et les disposait dans des vases pour la journée. Le soir venu, à l'heure du repas, elle ornementait les plats d'une délicate garniture formée de pétales. La vie est vraiment magnifique lorsque l'on regarde les femmes de la même manière que l'on regarde les fleurs: Il y en a de toutes les couleurs et chacune possède une silhouette qui lui est unique.

Elsa and David A 27 ans, je suis tombé amoureux de celle qui fut ma muse, Elsa C., une ravissante demoiselle d'Avignon. Elle travaillait comme jeune-fille au pair à Boston et passait ses après-midi de libres à peindre les fleurs de mon jardin. Lorsqu'elle retourna en France, je fis plusieurs séjours à Paris en essayant de la reconquérir. Mais j'échouais dans chacune de mes tentatives. C'est cet échec sentimental qui me conduisit à devenir peintre: Je ressentais une nécessité à m'exprimer au-delà du simple usage des mots. Les thêmes de mes toiles révèlent mon amour pour ma mère et la passion que je ressens pour la France. Je crois également à la réincarnation car j'ai l'impression, à travers mes rêves, d'avoir vécu au début du siècle à Paris. Mes peintures sont un mélange de mes visions, de mon expérience Parisienne, du théatre, du cirque, et bien sûr, de mon cher Cabaret. Quelques fois, on me surnomme Le Toulouse-Lautrec Américain. Ca me fait plaisir car j'admire profondement l'originalité et le talent de ce grand peintre Français. Comme dans ses oeuvres, la beauté des femmes reste à l'origine de ma créativité: je les peins telles des fleurs issues de ma fantaisie onirique pour célébrer la vie.

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